C'EST SCANDALEUX
Nous avons été informés hier que la déclaration d'utilité publique relative au prolongement du T1 a été publiée lundi 17.
Cette déclaration d'utilité publique signée par les préfets de Seine St Denis et du Val de Marne, et qui fait suite au vote du conseil général, constitue une injure faite aux Noiséens, alors même que le Maire de Noisy avait déposé un recours au tribunal administratif contre ce vote.
Les Noiséens se sont exprimés en masse contre le projet lors de l'enquête, et ceci malgré la période inappropriée de cette enquête.
Le Maire de Noisy a fait faire une étude qui met en lumière l'impossibilité d'insérer le tram rue Jean Jaurès sans de graves conséquences sur le vie des Noiséens.
Nous avons nous -mêmes démontré l’impossibilité d'insérer ce tram rue Jean-Jaurès.
A un mois des élections cette décision d'imposer ce projet destructeur pour notre ville est d'évidence politique !
Elle est bien dans la lignée des grands projets inutiles et excessivement coûteux lancés un peu partout en France alors même qu'en même temps on cherche à économiser des milliards et on augmente les prélèvements de manière inconsidérée. Quel sera l'impact de ce projet sur la fiscalité locale ????
Un mode de décision totalement antidémocratique : on se retranche derrière des rapports de concertations et enquêtes qui ne reflètent en rien les avis recueillis ; on choisit un tracé sur la base de données fausses : par exemple le nombre d'expropriations .....
Ensuite on dit (voir les propos de S Troussel dans l'article ci-dessus) : le temps de la concertation est terminé !! Encore aurait-il fallu qu'elles aient été réalisées honnêtement !!!
Tout cela démontre le mépris des élus décideurs de tous niveaux (Etat, région et département) envers les Noiséens : les socialistes JP Huchon, C Bartolone, S Troussel, le vert P Serne,...
On ne peut que regretter le manque de mobilisation de nombreux Noiséens qui se disent hostiles au projet et surtout des commerçants qui seront d'évidence les premières victimes si le projet est réalisé.
Ce projet est à comparer à celui de Notre Dame des Landes sauf que les Bretons se battent !!!!!
Tout n'est pas joué puisqu'il y a encore des recours à venir mais il serait temps de se réveiller : la campagne des municipales est le moment propice pour faire pression sur ceux qui aspirent à gérer la commune.
Il n'est pas trop tard pour nous rejoindre.
Vous trouverez ci-dessous les courriers que nous avons échangé avec le Préfet.
ASSOCIATION
NOISEENNE POUR LA QUALITE DE L’ENVIRONNEMENT
DU
CADRE DE VIE ET DES TRANSPORTS URBAINS
E
mail : tramnon@gmail.com
blog :
http://tramnon.blogspot.fr/
Monsieur
le Préfet de Seine St Denis
1, esplanade
Jean-Moulin
93007 Bobigny Cedex
93007 Bobigny Cedex
Noisy-le-Sec
le 04 février 2014
Monsieur
le Préfet,
Dans
la réponse à notre courrier du 11 décembre vous dites espérer
répondre à nos inquiétudes. Ce n'est pas le cas.
Vous
dites que l'enquête s'est déroulée selon la réglementation en
vigueur. Si sur la forme on peut le considérer ainsi, la
réglementation en la matière étant suffisamment vague pour laisser
une grande marge d’interprétation, sur le fond il n'en est rien
pour les raisons suivantes.
Le
rapport d'enquête se voudrait être, d'après vos propres termes,
« une information complète et synthétique des remarques
formulées ». Ce n'est pas le cas puisque l'analyse qui a
été faite de ces remarques et les conclusions que les commissaires
en ont tirées ne reflètent en rien les avis déposés, comme nous
vous l'avons précisé dans notre courrier du 11 décembre 2013. Les
commissaires de par leurs propos et attitudes ont toujours donné le
sentiment d'être acquis au projet, et même de le défendre
ouvertement . Non seulement ils n'ont fait preuve d'aucun esprit
critique, mais de plus ils tirent de l'enquête des conclusions
contraires aux points de vue massivement exprimés par les citoyens y
ayant participé. Ainsi par exemple ils présentent la piétonisation
de la rue Jean-Jaurès comme plébiscitée par les Noiséens alors
que c'est tout le contraire. Se sont-ils même rendus sur les lieux
pour juger de la réalité du terrain ?
Une
enquête d'utilité publique s'appuie sur une étude d'impact qui
doit démontrer la faisabilité de l'insertion du projet sans effet
négatif majeur sur l'environnement.
L'étude
présentée dans le cadre de l'enquête relative au prolongement du
T1 ne répond pas à cet objectif. Des géomètres parcouraient
encore la ville ces jours derniers : à plusieurs Noiséens qui
les ont questionnés ils ont répondu être dans l'impossibilité de
trouver une solution pour faire passer le tramway rue Jean- Jaurès
dans des conditions acceptables.
À
la question de la sécurité, les professionnels que nous avons pu
rencontrer répondent qu'il serait extrêmement difficile (voire
impossible) pour les pompiers d'intervenir rue Jean-Jaurès dans de
nombreux cas d'incendies quel que soit le cas de figure,
piétonisation ou non.
Ces
deux exemples corroborent les conclusions auxquelles nous sommes
arrivés après étude du dossier : le tramway ne peut pas
passer rue Jean-Jaurès sans de graves conséquences pour les
conditions de vie des Noiséens et, plus grave encore, sur leur
sécurité.
Cet
état de fait est dû à l'abandon de l'alignement à 25 mètre de la
rue Jean Jaurès ce qui rend la largeur actuelle de cette voie
incompatible avec l'insertion du tramway.
Cet
aspect sécurité se pose sous plusieurs angles. En premier lieu en
cas de sinistre rue Jean-Jaurès : difficultés — voire
impossibilité — de mettre en place les échelles et impossibilité
pour des renforts d'intervenir si les voies sont bloquées par des
rames de tramway sur la voie. En second lieu, la rue Jean-Jaurès est
une voie essentielle pour pour un accès rapide des pompiers vers
plusieurs quartiers de Noisy, les autres axes possibles étant bien
compliqués, et générateurs de temps perdu, que ce soit par la
départementale 186 (problème du passage à niveau) ou par
l'ex-nationale 3 (grand détour et forts ralentissements occasionnés
par le futur TZEN).
À
ce jour nous n'avons toujours pas connaissance de l'avis du SDIS. Les
textes ne précisent pas clairement l'obligation de fournir cet avis
au moment de l'EUP, mais c'était là une recommandation de
l'Autorité Environnementale laissée lettre morte, parmi bien
d'autres.
Si
cet avis tarde à venir, c'est bien la démonstration de l’extrême
difficulté à solutionner ce point du dossier, et il est fort à
craindre qu'une solution « bricolée » et par nature
inadaptée sera finalement proposée.
Donner
le feu vert à ce projet dans de telles conditions risque d'être
lourd de conséquences. En cas de grave sinistre que les pompiers
n'auraient pas pu éviter ou bien limiter à cause de difficultés
d'accès dues au tramway, il est évident que les décideurs auront
de fortes chances d'être considérés comme pénalement responsables
devant la justice.
Il
serait raisonnable, même si de nombreux frais d'études ont été
déjà engagés, de surseoir à une publication de la déclaration
d'utilité publique et demander aux acteurs de se mettre autour d'une
table pour étudier un tracé alternatif que de nombreux
Montreuillois réclament eux-mêmes maintenant.
Veuillez
croire, Monsieur le Préfet, en l'assurance de mes respectueuses
salutations.
Le Président
de Tramnon
Daniel MONNOT
Copies :
Monsieur
le Ministre de l' Intérieur
Place Beauvau
75800 Paris Cedex 08
75800 Paris Cedex 08
Monsieur
Fabrice Faula
Bureau
de l'urbanisme et des affaires foncières
Préfecture
de Seine St Denis
1, esplanade
Jean-Moulin
93007 Bobigny Cedex
93007 Bobigny Cedex
ASSOCIATION
NOISEENNE POUR LA QUALITE DE L’ENVIRONNEMENT
DU
CADRE DE VIE ET DES TRANSPORTS URBAINS
E
mail : tramnon@gmail.com
blog :
http://tramnon.blogspot.fr/
Monsieur
le Préfet de Seine
1, esplanade
Jean-Moulin
93007 Bobigny Cedex
93007 Bobigny Cedex
Noisy-le-Sec
le 11 décembre 2013
Monsieur
le Préfet,
Le
Conseil Général du 93 a adopté définitivement le projet de
prolongement du T1.
Après
des consultations et débats en 2001, 2005 et 2008, le projet est
toujours aussi mal conçu et sa réalisation avec un passage rue Jean
Jaurès causerait de graves dégradations dans le vie quotidienne des
Noiséens et leur sécurité.
Malgré
une déclaration du Chef de projet s'engageant à ne pas l' organiser
en période d'été, l'enquête d'utilité publique s'est malgré
tout déroulée dans cette période inadéquate.
Les
commissaires n'ont pas jugé bon d'organiser un ou plusieurs débats
publics comme cela est recommandé dans le cas de projets contestés.
Malgré
cela plus de 700 Noiséens se sont déplacés pour émettre un avis
sur les registres d'enquête, ce qui en soi est déjà une
mobilisation considérable. Dans 83 % des cas ces avis, en général
très argumentés, étaient hostiles au passage du tramway rue Jean
Jaurès. La plupart des avis favorables étaient, eux, accompagnés
de conditions complètement contradictoires avec le projet présenté.
Toutefois, en aucune manière, le rapport des commissaires
enquêteurs ne signale l'opposition massive que rencontre le projet
dans notre ville.
Ce
rapport s'aligne totalement sur les affirmations de la maîtrise
d'ouvrage. Celle-ci pour toute réponse, tant aux critiques émises
par les opposants au projet qu'aux conditions soulevées par ses
partisans, n'a fait que répéter les termes des documents
accompagnant l'enquête. De la même manière les recommandations de
l'Autorité Environnementale ont été traitées par le mépris.
Nous
vous avons transmis, durant l'enquête, un dossier récapitulant les
nombreux points qui à nos yeux rendent ce projet inacceptables.
Ils sont de plusieurs ordres. Nous
n'
évoquerons que les trois principaux ici.
Le
rapport socio-économique : avec un coût de 73 millions
d'euros du km et une vitesse de 16,8 km/h annoncés par le Stif, il
ne nous paraît pas possible que le rapport socio-économique soit
positif : l'Autorité Environnementale s'étonne de celui avancé en
faisant référence au rapport de la Cour des Comptes de 2010 qui
épingle la branche St Denis-Bobigny, pourtant bien moins coûteuse
(coût au km de 30 millions € contre 73 millions d'€ pour le
projet de prolongement, les deux chiffres en valeur 2011). Par
ailleurs l'affectation de ce coût auprès des différentes instances
contributives n'est nulle part mentionnée, alors même que l'on
connaît les difficultés d'ordre financier supportées par nos
différentes collectivités.
L'insertion
dans Noisy-le-Sec : l'étude d'impact n'apporte pas la
preuve d'une insertion possible du tramway rue Jean Jaurès.
L'absence de dossier sécurité — en dépit de la recommandation de
l'Autorité Environnementale qui pointe ce manque — renforce
fortement cette conviction.
Quel
que soit le scénario, comment appliquer les prescription du STRMTG
dans cette rue étroite ? Comment garantir la sécurité des
piétons et surtout des enfants (quatre établissement scolaires
concernés) dans un espace aussi contraint ?
Le
choix du tracé : la
comparaison des paramètres qui ont guidé le choix était déjà
contestable en 2008 ; elle est maintenant caduque, notamment du
fait du nombre d'expropriations nécessité par le tracé Jaurès
dans sa version 2013,
Bien
d'autres points rendent le projet proposé inacceptable par la
majorité des Noiséens, l'impact sur l'environnement, la suppression
d'un très grand nombre de places de stationnement, les reports de
circulation insolubles, les menaces sur un petit commerce déjà
fragile ainsi que sur l'avenir du marché .....
Nous
sommes une association représentative
et reconnue sur notre ville depuis douze ans. Afin
de pouvoir développer ces points et vous rendre compte de l'état
d'esprit qui domine sur notre ville,
il nous serait agréable, dans la mesure de vos possibilités, de
pouvoir vous rencontrer.
Dans
l'attente, veuillez croire, Monsieur le Préfet, en l'assurance de
mes respectueuses salutations.
Le Président
de Tramnon
Daniel MONNOT
Copies :
Monsieur
le Ministre de l' Intérieur
Place Beauvau
75800 Paris Cedex 08
75800 Paris Cedex 08
Monsieur
le Ministre du Budget
139, rue de Bercy
75572 Paris Cedex 12
75572 Paris Cedex 12
Monsieur
le Ministre Ministre
délégué auprès du ministre de l'Ecologie, du Développement
durable et de l'Energie, chargé des Transports, de la Mer et de la
Pêche
Hôtel
de Roquelaure
246, boulevard Saint-Germain
75700 - Paris
246, boulevard Saint-Germain
75700 - Paris
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire