mercredi 10 septembre 2014

OUI AUX PROJETS UTILES DE TRANSPORTS EN COMMUN, NON AUX PROJETS NOCIFS !


Les projets utiles … et les autres


La réalisation du tronçon central de la Tangentielle Nord vient d'être validée, ce qui permettra de relier par voie ferrée circulaire Le Bourget à Epinay (voir le plan ci-dessous). Fort bien … !

Par contre, le bouclage complet — depuis Sartrouville jusqu'à Noisy-le-Sec — de cette réalisation nécessaire, attendue depuis longtemps et fortement utile aux habitants de la banlieue parisienne est une nouvelle fois renvoyé aux calendes grecques. Rappelons que le projet devait à l'origine être réalisé dans le cadre du contrat de plan 2000-2006. En particulier, le tronçon Est destiné à se terminer à Noisy-le-Sec, faute de financement, est pour le moment abandonné. Son coût est pourtant estimé à un montant très sensiblement inférieur au budget prévu pour le prolongement du tramway T1 : en effet, le coût du tracé Le Bourget-Epinay se monte à 600 millions d'euros (du même ordre que pour le T1) pour 11 km et 7 gares, tandis que le tronçon Le Bourget-Noisy ne fait que 5 km (dont une partie ne nécessitant pas de travaux coûteux), avec 3 gares.

Il va de soi qu'en termes d'utilité comme de priorité, il est nécessaire de cibler les efforts sur le bouclage de la Tangentielle, compte tenu du fait qu'en cette période de disette financière seuls les projets utiles méritent d'être menés à leur terme. L'allocation de ressources financières à des projets nocifs, comme l'est le prolongement du T1 par la rue Jean-Jaurès, conduirait à empêcher le financement de ceux qui sont indispensables, tel que l'est le bouclage de cette Tangentielle.




Les priorités


Ceci est d'autant plus vérifié lorsque l'on prend en compte les nécessités de remise à niveau des infrastructures de transports ferroviaires en Ile-de-France, tant en termes de sécurité des usagers que de fiabilité de ces ouvrages. On se contentera de rappeler deux aspects de cette question déterminante :

- il y a quelques semaines (suite à l'accident dramatique de Brétigny-sur-Orge) fut révélé le manque flagrant d'entretiens de sécurité aux abords de plusieurs gares de la région parisienne (dont celle de Noisy-le-Sec);

- très récemment fut annoncé que l'incendie d'un poste d'aiguillage entraînerait pendant deux ans et demi (!) des perturbations considérables pour les usagers de la ligne C du RER : jusqu'en 2017 les trains sur cette ligne seront beaucoup moins nombreux, et forcément bondés, alors même que l'on connaît déjà les conditions désastreuses que subissaient les voyageurs sur cette ligne, avant même l'incendie. Ne serait-il pas nécessaire de cibler à ce niveau l'effort financier afin de rétablir au plus vite une situation qui risque de devenir rapidement explosive ?


Quand messieurs Bartolone et Huchon se prennent les pieds dans le tapis …


L'article ci-contre du Parisien (5 septembre 2014) reproduit la réponse de Claude Bartolone, député local et président de l'Assemblée nationale, à Laurent Rivoire, maire de Noisy-le-Sec. Cette réponse est absurde. Le terme "règles fixées" employé est inapproprié  : quelles règles ? Fixées dans quelles conditions ?  Il voulait sans doute parler de décisions formelles.

Or quand une décision est prise sur la base de données erronées, fallacieuses, voire frauduleuses, il ne faut en aucun cas l'appliquer — et ce d'autant plus que les tribunaux ont été saisis et sont appelés à s'exprimer sur le sujet. Ce serait même une faute, surtout lorsque cette décision engendre de graves risques en matière de sécurité et un investissement bien au delà du raisonnable.

On rappellera que la déclaration d'utilité publique relative à l'édification de l'aéroport nantais de Notre-Dame-des-Landes a été publiée il y a six ans et demi, sans effets à ce jour, et qu'il est évoqué actuellement l'arrêt définitif d'un projet très contesté.

Ces paroles montrent une fois de plus le mépris qu'ont un certain nombre de nos dirigeants envers les citoyens que nous sommes. Encore faudrait-il que les politiciens amenés à se prononcer sur des sujets qui concernent la vie quotidienne de milliers d'habitants apprennent d'abord à connaître de quoi ils parlent. Pour mémoire, Monsieur Bartolone, qui se targue de défendre à tout prix ce projet insensé, évoquait il y a quelque temps "l'avenue Jean-Jaurès" [sic] …

Et permettons-nous d'avoir la cruauté de citer le courrier que le secrétaire de la section PS de Noisy-le-Sec nous a adressé (résolution votée à l'unanimité):
"La rue Jean-Jaurès est par certains endroits trop étroite pour supporter le passage à deux voies du tramway. Le président du Conseil Régional, Jean-Paul Huchon et le président du Conseil Général en fonction à l'époque, Claude Bartolone, l'ont personnellement constaté et reconnu lors de visites sur site effectuées à notre demande".


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