dimanche 16 août 2015

LETTRE OUVERTE DE TRAMNON AU JOURNAL "LE PARISIEN"

Contre la volonté de la grande majorité des Noiséens et celle de la municipalité, le STIF a sournoisement fait débuter les travaux préparatoires au passage du tramway T1 dans le centre de Noisy-le-Sec, et ce le 20 juillet, profitant de la torpeur estivale (de la même façon, l'enquête publique s'était effectuée il y a deux ans durant les congés d'été) …

L'arrogance de Stéphane Troussel, président PS du Conseil départemental 93, à l'encontre de notre ville et de ses habitants est proprement insupportable et sans limite : ainsi, par exemple, il décide, tel un ukase, par lettre recommandée en date de ce mercredi 12 août, la démolition de la jardinière de la place Jeanne-d'Arc pour le … mercredi 19 août ! Nous voilà revenus au bon temps du seigneur et de ses manants. Heureusement, suite à un effet de sa grande bonté, Sa Majesté Troussel autorise la ville à récupérer les fleurs qui y sont plantées, sous condition que la demande en soit faite sous 7 jours : Merci not' bon maître !

Le quotidien "Le Parisien", dans son édition 93, a publié (voir ci-après) un article relatif à ce passage en force (dans lequel le maire de Noisy, M. Laurent Rivoire, est traité … "d'aléa de chantier" [sic !] par un membre du cabinet du Conseil départemental).

Nous avons écrit au rédacteur de l'article, M. Sébastien Thomas, avec copie aux responsables de ce journal.

Nous attendons toujours à ce jour une réponse à notre courrier …



Bonjour Monsieur,
Nous faisons suite à la brève discussion que nous avons eue à propos de votre article relatif au T1.
Depuis toutes ces années où nous combattons ce projet, c'est-à-dire plus de 10 ans, nous avons pu observer le manque d'objectivité avec laquelle votre quotidien traite le sujet.
D'évidence soit vous êtes acquis au projet, soit vous souhaitez ne pas froisser les responsables politiques qui le portent. Vous êtes peut-être aussi convaincu qu'un projet de tramway est nécessairement bon.

Vous ne nous avez jamais donné la parole ni exposé nos arguments, ni, il ne nous semble, jamais avoir vraiment creusé le dossier.
Il semble par ailleurs que les journalistes soient plus intéressés par l'aspect politique du rapport de force entre le Maire de Noisy et les élus favorables au projet que par son fond. Et pourtant il y a beaucoup à dire, et ce qui semble pour vous (comme pour le Tribunal Administratif de Montreuil) une évidence - à savoir que le projet est d'intérêt public - n'a jamais été démontré. Cet intérêt public est déterminé par le rapport socio-économique, or on voit mal comment celui de ce projet pourrait être suffisamment satisfaisant, compte tenu du coût (voir ci après) par rapport à de médiocres performances, et une estimation de fréquentation faible sur le secteur Romainville-Montreuil.
Sans aller très loin étudier le dossier et sans même aborder l'impact sur Noisy-le-Sec, il est des aspects qui devraient quand même interpeller, à commencer par le coût astronomique qui ferait de ce projet, et de loin, le plus cher de France et certainement d'Europe, à plus de 60 millions du km — coût qui vraisemblablement explosera compte tenu de la complexité des travaux de génie civil nécessaires et des difficultés de tous ordres.
Vous n'avez jamais vraiment abordé cette question ni les projections de fréquentation (telles quelles sont données dans l'avant projet) qui démontrent l’inadéquation d'un tel investissement, ni l’extrême lenteur du tramway (16,8 km/h).

La réalisation de ce projet aurait un impact considérable sur les finances du département de Seine-St-Denis. Il est scandaleux que la répartition des coûts ne soit pas portée à la connaissance du public (c'est quand même lui qui paie), mais il semble que la part à la charge du CG93 soit de l'ordre de 100 millions d'euros (environ 17% du total). Où trouvera-t-on l'argent, dans un département déjà en quasi dépôt de bilan ? Et aux dépens de quels autres budgets ?

Le démarrage de travaux de dévoiement est scandaleux dans la mesure où dans 4 mois la majorité du conseil régional peut basculer, et dans une telle hypothèse il n'est pas dit que la nouvelle majorité poursuive ce projet. Les fonds engagés l'auront été en pure perte.

Ces travaux démarrent alors que nous ne savons toujours pas si une solution a été trouvée pour résoudre les problèmes de sécurité rue Jean-Jaurès. Il y a peu de temps encore le dossier préliminaire de sécurité n'avait toujours pas été amorcé, or la validation de ce dossier par le Préfet de région conditionne le démarrage de travaux ; on ne voit pas bien comment cette question peut être résolue : dans ce cas les fonds engagés jusqu'à maintenant l'auront-ils été en pure perte, ou bien s'affranchira-t-on de cette question de sécurité au risque de subir une catastrophe dans quelques années ?

Vous relayez les arguments des porteurs du projet ceux de messieurs Serne, Huchon, Troussel …

Vous insistez sur l'attente des Montreuillois et Romainvillois sans que cette attente soit vraiment démontrée, mis à part pour ce qui concerne les représentants politiques : le faible nombre d'avis déposé sur les registres de ces deux villes lors de l'enquête publique atteste un manque d'intérêt que nous avons par ailleurs constaté lors de réunions publiques à Montreuil. Les habitants de cette ville, quand on leur explique les impacts de ce projet sur Noisy, sont en général scandalisés et disent même souvent qu'ils ne l’accepteraient pas dans leur commune.

Dans votre article le titre de l'encart est ambigu car vous citez des avis certes "partagés", mais en fait entre gens opposés combatifs et gens résignés. Cette résignation est en grande partie la conséquence d'une politique « d'enfumage » à laquelle vous contribuez largement en insistant sur un soi-disant caractère inévitable de ce projet.

Nous arrêtons là, alors qu'il y aurait encore beaucoup à dire, sur l'intérêt écologique discutable, sur l'insertion dans Noisy avec l'impossible mise en double sens du bd Michelet tel que proposé dans le projet, avec la mise en cul-de-sac de la rue E. Zola dans las deux sens.

Nous nous sommes toujours basés sur des éléments du dossier et sur des caractéristique techniques factuelles en éliminant les aspects subjectifs, ce qui n'est pas le cas des tenants du projet.

Nous sommes également toujours restés en dehors de toute attitude politicienne, ce qui n'est pas facile sur une tel sujet totalement pollué par la politique.

Nous restons bien sûr à votre disposition pour tout complément d'information ou rencontre si vous le souhaitez.

Cordialement

TRAMNON





7 commentaires:

  1. Malgré l'opposition du maire et de nombreux noiséens, les travaux ont commencé rue de Brément, route départementale "ne nécessitant donc pas l’accord du maire pour effectuer des travaux. Mais ce sera bien différent lorsque le chantier se déplacera rue Jean-Jaurès."
    Voilà ce qu'est la considération de nos élus départementaux et régionaux vis à vis des noiséens! Un mélange de mépris et d'indifférence! M. Stéphane Troussel à la présidence du Conseil Départemental, Mme Corinne Bord Vice-présidente du Conseil Régional d'IdF, M. Claude Bartolone prétendant à la présidence de ce même Conseil régional, ne pas oublier le PC et les "Verts" d'EELV! Espérons que des actions autres que des sit-in soient engagées sinon, bonjour la galère pour tous les riverains, les commerçants et les noiséens concernés! Les autres réaliseront, mais trop tard, que le passage du tramway rue Jean-Jaurès est une aberration!

    RépondreSupprimer
  2. enfin nous allons avoir une avancer pour noisy le sec
    moi je suis pour le tracer d origine et non un tracer pour favoriser la zac du canal et enrichir les investisseur ceux qui sont sont ceux qui on déjà les transport au pied de chez eux on vie dans un monde d égoïste et qui ne pense que a leur petite tranquillité

    je c est que mon post sera supprimer vu que le régime staliniens est de rigueurs ici

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Non monsieur votre post ne sera pas supprimé. Nous n'avons jamais par principe supprimé un commentaire. Les staliniens sont plutôt du coté des promoteurs du projet.

      De plus nous n'avons aucune envie de le supprimer car il montre une fois de plus la PAUVRETÉ de l'argumentaire des partisans de ce projet.

      Supprimer
  3. Dans Le Parisien de ce maton 17 août, il y a un article du PCF qui demande que les travaux pour le prolongement du tram commencent rapidement sans tenir compte de la famille Rivoire qui bloque ce prolongement.
    Il oublie que ce n'est pas le maire actuel ainsi que sa mère qui sont contre le prolongement, mais les habitants et particulièrement les riverains ! Lorsque cela l'arrange, le PCF demande à ce que la population soit consultée, mais que lorsque les réponses lui conviennent ! Comme beaucoup de politique, un comportement de faux derche !
    – Un commentaire a été fait par un grand courageux, il signe Anonyme.
    Il évoque la ZAC du canal, ce pauvre hère devrait se renseigner un peu avant de commenter, il y a plusieurs maires de communes environnantes qui favorisent les promoteurs.
    Encore un qui avale n'importe quoi sans se poser de question !

    RépondreSupprimer
  4. Enfin. Je n'en peux plus du 105. A croire que Noisy cherche à ralentir exprès ce bus. Que la mairie consulte Tous les Noiseens et on verra le résultat. Le Maire et sa mère en font une question de principe. Que de temps et d'argent de perdu à cause d'eux.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Monsieur anonyme ne manque pas d'un certain humour …
      Ce n'est pas Noisy qui ralentit le bus, c'est … le département avec à sa tête Troussel qui supprime carrément le passage du 105 (l'arrêt, notamment celui de la place Jeanne-d'Arc, n'existe plus depuis un mois, sans d'ailleurs que les autorités n'aient daigné en informer le bas peuple …).

      Supprimer
    2. Vous ne devez pas prendre ce bus souvent. De la gare à Jeanne d'Arc aucun arrêt supprimé : désinformer c'est votre fond de commerce. Moi tous les matins je subis.
      Par contre le soir on gagne du temps.
      C'est vous qui ne manquez pas d'un certain humour ou d'un certain dédain pour l'ensemble de vos concitoyens.

      Supprimer