dimanche 3 décembre 2017

PAS DE QUOI SE RÉJOUIR !


Le journal "Le Parisien"— toujours aussi tendancieux : le tramway a "enfin" trouvé sa voie — relate la visite à Noisy-le-Sec de Valérie Pécresse, présidente du Conseil régional d'Île-de-France, venue apparemment vanter les qualités de cette énième mouture.

Pourquoi trouverions-nous la "tramwaynisation"  de la rue Jean-Jaurès plus attrayante parce que c'est maintenant Valérie Pécresse qui la propose ?

Les élus et les majorités changent mais les projets stupides perdurent.


Cet article fait suite à cette interview du maire de Noisy-le-Sec dans le journal municipal "Le Noiséen":




Cette nouvelle version a été élaborée par un cabinet d'étude missionné par le Conseil Régional d'Île-de-France.

Bien sûr, il est difficile d'avoir un avis exhaustif sur les propositions du cabinet d'étude qui ont été faites et seront présentées en janvier aux Noiséens, mais ce qui a filtré, que ce soit dans "Le Noiséen" de novembre ou dans "Le Parisien", n'est pas de nature à nous rassurer . 

Nous avions démontré que de nombreux aspects du projet présenté lors de l'enquête d'utilité publique étaient aberrants, ce qui nous avait été contesté par les promoteurs du projet.  

L'étude semble confirmer nos critiques sur la plupart de ces points : l'impossibilité de mettre en  double sens le boulevard Michelet, le problème d'accès des pompiers rue Jean- Jaurès, la mise en impasse de la rue Émile-Zola, la suppression d'un nombre considérable de places de stationnement, … La suggestion de voie unique rue Jean-Jaurès a également été jugée irréaliste, ce que nous avions également démontré.

Cela dit, comment le bureau d'étude compte-t-il résoudre toutes ces contraintes ? Et qu'en est-il des sujétions insupportables apportées aux Noiséens - et notamment aux riverains et aux commerçants de la rue Jean-Jaurès - pendant les quatre ans que dureraient les travaux ? Et quid de la décision de rupture de charge de la ligne de tramway à Bobigny, obligeant les Noiséens se rendant à l'Hôpital Avicenne ou à Saint-Denis à changer de rame !

Ce qui est sûr, c'est que la rue Jean-Jaurès ne sera pas "piétonnisée" : il nous semble qu'une voie piétonnisée est une voie réservée aux piétons, donc sans voitures - mais aussi sans tramway. Si les automobiles et les camions ne passent ni rue Jean-Jaurès dans les deux sens, ni boulevard Michelet à la remontée, où donc circuleront-ils ? Ailleurs nécessairement, donc dans des voies inadaptées. On peut ainsi rapidement imaginer l'inversion du sens de la rue Pierre-Sémard - alors même que le flux de transit Petit Noisy- avenue Gallieni-Place Carnot va s'intensifier, suite à la forte réduction prévue sur l'ex-N3 (rétrécissement à une voie induite par la mise en œuvre du TZen 3).

Qu'en est-il du financement ?  Déjà on assiste en permanence à une présentation tendant à minorer le coût du projet, qui était en réalité déjà estimé il y a plusieurs années à 563 millions d'euros (et l'on connaît la dérive habituelle des coûts), et non à 454 millions comme indiqué dans "Le Noiséen". On connaît les difficultés que rencontre actuellement le financement des projets de transports publics en Île-de-France, comme le montre l'article ci-dessous.

Ce coût pourrait fortement augmenter si le vœu des élus noiséens de tous bords de mettre en place une alimentation par le sol était exaucé, tandis que le maintien du nombre actuel de places de parking (à ce jour non résolu - et sans doute non soluble) coûterait près de cinq millions d'euros.

Les difficultés de financer tous les projets de l'Ile-de-France (cf article du "Parisien" ci-dessous), à rapprocher des besoins urgents consécutifs à la mauvaise qualité actuelle des transports publics dans notre région, démontrent une fois de plus la stupidité de dépenser autant d'argent pour un projet dont l'utilité reste à démontrer, sinon celle de permettre la desserte d'un projet urbain à Montreuil.






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