Le tracé Jaurès en double sens est maintenant jugé être une "bêtise" par un des principaux décideurs (les pompiers auraient-ils émis des réticences ?).
On nous parle maintenant à nouveau d'une voie unique entre la médiathèque et la gare de Noisy … !
Késaco ? Une portion de ligne ne comportant qu'une seule voie pour les deux sens de circulation. De ce fait chaque rame doit attendre pour circuler que la rame occupant la voie dans l'autre sens ait libéré la section de voie commune.
"Le Parisien" du 14 juin 2016 :
Une option impraticable
Ce qui pose problème, c'est que cette solution a déjà été étudiée, et abandonnée par les promoteurs du tramway, car jugée irréalisable et inacceptable en termes d'exploitation (régularité des rames, risques de blocage …).
Pourquoi cette solution paraît-elle impraticable ?
• En premier lieu parce qu'il y a une station au milieu de la voie unique : en termes d'exploitation cela paraît ingérable, avec l'impossibilité de maintenir les cadences attendues, et une réduction de la vitesse moyenne du tramway, déjà beaucoup plus faible que sur les lignes similaires. Comme l'avait suggéré Jean-Paul Lefebvre (PS) : pas de problème, il suffit de supprimer la station Saint-Jean !!! Sans commentaires …
• En second lieu, étant donné que le tram emprunterait la voie actuelle du 105, le problème d'accès des pompiers sur le côté impair de la rue reste entier.
Le maire de Noisy demande que l'alimentation sur cette portion se fasse sur batterie. Cette option générerait un surcoût important, puisque le renouvellement de toutes les rames du T1 serait nécessaire afin quelles puissent être en mesure de transiter par Noisy pour se rendre au SMR (centre de maintenance et de remisage) qui est prévu à Montreuil sur le site protégé des Murs-à-Pêches (avec toutes les controverses que cela entraîne …). Par ailleurs le STIF a déjà précisé que les types de rames devaient être homogènes les unes avec les autres - et en particulier sur l'ensemble des tronçons de la ligne du T1 - tandis que l'option technique de l'utilisation des batteries est à ce jour non seulement coûteuse (à l'investissement comme à l'exploitation), mais également guère fiable. Elle requiert par ailleurs un dispositif de recharge aérienne sur 60 mètres de long, tandis que la place occupée par ces batteries supprime l'équivalent de 12 places pour les voyageurs dans la rame.
Quant à l'option APS (alimentation par le sol) elle est actuellement remise en cause là où elle avait été mise en place (comme à Bordeaux, où les réglages de mise en œuvre perdurent depuis des années), car elle est vulnérable, coûteuse à l'installation et à l'entretien, et source de perturbations récurrentes du trafic. La nécessité de la continuité du service implique également l'installation à bord de batteries de secours (coût et perte de places pour les voyageurs).
Par ailleurs un certains nombre d'autres points - et non des moindres - n'ont toujours pas trouvé de solution.
Rue Émile-Zola l'accès des pompiers, éboueurs et divers camions par la rue du Plateau (seul accès qui serait maintenu) n'est aujourd'hui pas possible du fait de la pente. Aucune solution n'a aujourd'hui été trouvée. Une voie unique entre la Vierge et la place Carnot ? La RATP peut-elle accepter deux portions de voie unique sur 2 km ?
Et puis, toujours dans le Haut Goulet, la station "Carrefour de la Vierge" est annoncée comme inaccessible aux personnes à mobilité réduite, en parfaite contradiction avec la loi de février 2015 sur le handicap (nous y reviendrons dans un prochain article).
On se rend bien compte que tout cela ressemble fort à du "bricolage" : les responsables politiques qui ont lancé ce projet se sont engagés sur un tracé irréalisable dans des conditions acceptables.
La question du coût pose également problème. Son budget annoncé s'élève aujourd'hui à 537 millions d'euros ht (et non 450 comme l'écrit "Le Parisien") pour 7,7 km de prolongement, soit 70 millions ht du km ( à titre d'exemple le T8 a coûté 34 millions du km, soit la moitié !).
"Vérité à l'Ouest de Paris, erreur à l'Est" (alias Blaise Pascal)
Dommage qu'on ne soit pas à l'Ouest de Paris où, comme à Viroflay confronté au même problème, le STIF n'a pas hésité à construire un tunnel (reliant les stations Robert-Wagner et Viroflay-Rive Droite, la section souterraine est longue de 2km, dont 1.6km en tunnel, et comporte deux nouvelles stations : Viroflay-Rive Gauche et Viroflay-Rive Droite) sur le T6 inauguré il y a quelques jours. Bien évidemment, le 93 ne mérite sans doute pas cela …
Voir l'article
Ce qui avait été écrit sur ce T6 dans le dossier de presse du STIF relatif à son CA du 13 décembre 2006 (extrait de l'un de nos anciens articles) :
……………………………. .
Tramway Châtillon – Vélizy – Viroflay
Il s'agit de créer une ligne de tramway sur pneumatique reliant Châtillon (92) à Viroflay (78) qui permettra de connecter les grands pôles régionaux tels que Vélizy( 30 000 emplois) ou la zone d'activité de Clamart au métro (M13) et au RER C ainsi qu'aux lignes SNCF Transilien de Montparnasse et St Lazare. La ligne s'étend sur 14 km dont 1,6 km en souterrain. Le coût total de l'infrastructure est de 311,11 M€ et est financée par la Région Ile-de-France(157 M€), l'Etat (62 M€), le CG 92 (78 M€), le CG 78 (54 M€) et la RATP (41 M€). Le coût du matériel roulant, estimé à 140 M€, est financé par la RATP dans le cadre du contrat STIF - RATP. La mise en service est prévue pour 2010 pour la section de surface et en 2012 pour la partie souterraine.
……………………………….
« Arrivant de Vélizy-Villacoublay le tramway empruntera en entrant dans Viroflay, une tranchée couverte sur l'avenue de Harlow, la branche montante de la RD 53. La ligne se prolongera ensuite en tunnel à une profondeur entre 15 et 30 m et desservira les stations Viroflay rive gauche et Viroflay rive droite terminus ouest de la ligne.
Une exécution en souterrain a été retenue pour ces derniers 1600 m du tramway Chätillon/ Viroflay, en raison de la densité de la trame urbaine de Viroflay, de l'étroitesse de la voirie locale, des fortes pentes du relief naturel et de la présence de la forêt de Meudon. Ce choix permettre de limiter l'impact de la construction de la plate-forme dans la ville. »
*****N'est-on pas dans la même situation à Noisy-le-Sec ? Il est curieux que dans notre cas on invoque un coût trop élevé, alors que cela est possible à Viroflay. Lorsque l'on parle de rééquilibrer l'Est parisien par rapport à l'Ouest, voici encore un exemple flagrant de "discrimination" …
Bonsoir,
RépondreSupprimerDe quelles information disposez-vous pour dire que les tracés alternatifs, et en particulier celui de la plaine ouest, semblent abandonnés ? Et qu'est-ce que le maire de Bobigny a à voir là-dedans ? Laurent Rivoire a vraiment cessé de plaider en ce sens ?
Bien cordialement,
Le projet de tracé direct du T1 depuis Bobigny => La Folie => rue du Parc => Place Carnot paraît abandonné, du fait notamment que le maire de Bobigny aurait subi de fortes pressions pour abandonner ce tracé, sous peine de rétorsions concernant le financement de l'aménagement attendu de son centre ville. Par ailleurs, dans cette option, la gestion d'un double terminal de T1 à Libération lui paraissait rédhibitoire.
RépondreSupprimerDe toute façon ce projet de tracé ne résout en rien les contraintes extrêmes apportées, notamment aux riverains de la rue Émile-Zola à Noisy-le-Sec.
Le tracé alternatif récemment proposé par la municipalité de Noisy (embranchement au Pont de Bondy => N3 => La Folie => rue du Parc) paraît également n'avoir pas reçu l'aval des décideurs.
Bien cordialement
Merci pour ces précisions.
RépondreSupprimerQuels sont ces contraintes pour les habitants de la rue Emile Zola au juste ? Personnellement j'habite rue du Parc un peu au-dessous du Carrefour de la Vierge et ne sais pas du tout ce qu'il adviendrait de ma maison en cas de passage du tram par ici...
Bien cordialement,
La problématique de la rue E Zola est simple : compte tenu que la rue A France sera élargie la rue E Zola se terminera 7 m au dessus e la rue A France donc l'accès sera impossible. La rue E Zola deviendra donc en cul de sac des deux cotés avec un seul accès par la rue du Plateau. Cet accès est impossible pour les gros camions dont éboueurs et pompiers compte tenu de l'angle et de la pente ; il arrive même qu'on accroche avec une simple voiture. Aucune solution à ce jour n'est prévue dans le projet.
RépondreSupprimerDe quel coté de la rue du Parc êtes vous ?
Merci, je n'avais pas suivi ce point.
SupprimerJe suis côté impair de la rue du Parc, côté mur de soutènement.
Si le tram ne passe pas rue du Parc ce qui est probable il n'y aura aucun impact.
SupprimerEt s'il passe rue du Parc, on verra bien !
SupprimerJe ne comprends toujours pas où est le problème pour un prolongement par le rue Jean Jaures. Le Tram passe dans le petit noisy et apparemment il n'y a pas eu d'incendie majeur. Dommage qu'il n'y ait jamais eu de débat public et contradictoire.
RépondreSupprimerBonne soirée.
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
RépondreSupprimerC'est assez surprenant votre manière de voir les choses. Ce n'est pas le tram qui risque de déclencher un incendie. Le problème c'est que la présence de la ligne de tram et notamment les caténaires gênent voire empêchent les pompiers d'intervenir et d’intervenir en sécurité. De ce fait il faudrait de toutes manières couper l'alimentation électrique bloquant ainsi les rames, ce qui ne manquerait pas en plus d'empêcher l'arrivée de secours.
RépondreSupprimerLe problème est bien plus grave rue Jean Jaurès vue la largeur de la voie à certains endroits et la hauteur des bâtiments.
Encore heureux qu'il n'y ait pas eu d'incendie grave avenue Galliéni car il n'est pas sûr que les pompiers auraient pu intervenir dans de bonnes conditions.
Bien sûr que si il y a eu des débats mais il n'y a pas pire sourds que ceux qui refusent d'entendre.
Par ailleurs à l'occasion de l'enquête d'utilité publique le conseil environnemental recommandait comme préalable à l'enquête de demander l'avis des pompiers ce que le Stif et le cg93 se sont bien gardés de faire.
L'alimentation par le sol est au point et règle tous ces "faux" problèmes
Supprimer"Pas de tram à Tours pour une semaine"
Supprimer"Le service tramway sera interrompu une semaine jusqu'au 26 mai 2016. En effet la poutre du rail APS place Jean-Jaurès s'est dégradée. Des travaux de renforcement de cette poutre seront réalisés par l'entreprise Alstom".
Source : La Nouvelle République du mois dernier
---
Incident sur l'alimentation électrique par le sol du tramway à Angers : le tramway arrêté ("Le Courrier de l'Ouest"-24/03/2016)
------
"Nous avons rencontré de nombreux problèmes avec l'APS" (le maire de l'agglo d'Orléans)
-------
L'Usine Nouvelle du 02/07/2015 : L'APS implique un surcoût d'environ 50 %. Quant à la technologie des supercondensateurs, technologie d'avenir, elle est encore plus coûteuse que l'APS.
bon on apprend rien de plus en gros... la décision est pendue à la bouche de la région qui doit dire ce qu'il en est du financement de sa partie d'ici à fin juin.
RépondreSupprimeren tout cas, si vous voulez gagner en légitimité il serait bon que vous citiez vos sources.
Soyez remercié de votre immense apport au schmilblick !
RépondreSupprimerGrâce à vous on apprend contradictoirement :
- que notre article n'apporte aucune info
- mais qu'en même temps nos infos (inédites) ne sont pas fondées ...
Quitte à jouer les détracteurs, faudrait juste être un peu cohérent!
oui vous rabachez toujours la même chose,( ca c'est pour aucune nouvelle info) sans citer vos sources...ca c'est pour le deuxième point...
RépondreSupprimery'a quelque chose que vous n'avez pas compris?
Oui on rabâche beaucoup. C'est nécessaire pour ceux qui ne connaissent rien au dossier et qui émettent des avis non argumentés. Il semble que vous en faites partie.
SupprimerQuant à nos sources, même si nous ne sommes pas des journalistes, on ne voit pas bien pourquoi on vous les dévoilerait.
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
RépondreSupprimer