Une agriculture urbaine s'était maintenue de façon active jusque dans les années 1970, pour ensuite décroître sous la pression de la ville, et particulièrement après la coupure du secteur en deux par l'autoroute A 186 — autoroute maintenant abandonnée … Aujourd'hui il ne reste plus qu'un îlot de 37 ha enclos de murs de cet ancien milieu de culture de la pêche de luxe ayant fait la renommée de Montreuil à travers l'Europe. En 2003, 9 ha ont été classés au titre des sites et paysages par le ministère de l'Environnement, grâce à l'action des associations et en particulier à celle des Murs-à-Pêches.
Ce SMR, de par sa localisation et ses dimensions, ne peut qu'apporter une atteinte irrémédiable à cet environnement patrimonial. C'est pourquoi diverses associations, rejointes récemment par le Front de Gauche montreuillois, s'opposent à l'implantation du SMR sur cette zone.
Pour donner une représentation de son impact, on peut visualiser celui déjà mis en place à Colombes :
Examinons la présentation retenue par les promoteurs du projet du T1 pour tenter de "vendre" cette implantation sur Montreuil, qui entraînera selon eux "l'ouverture aux mobilités douces et alternatives tout en réduisant les surfaces imperméabilisées dans le quartier "[sic !] … "ce qui permettra la réinterprétation du parcellaire et de la structure spatiale de l'activité horticole du site au jour des nouveaux enjeux de ce quartier" [re-sic !].
Cela serait risible si ce n'était affligeant, avec ce vocabulaire ampoulé à souhait et cette terminologie qui se veut champêtre et bucolique pour décrire ce qui n'est qu'un banal et intempestif projet de dépôt ferroviaire…
Source : Maîtrise d'œuvre urbaine - quartier Saint-Antoine-Murs-à-Pêches
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