mercredi 24 avril 2013

LES PROMOTEURS DU PROLONGEMENT DU T1 SE RIDICULISENT A NOISY … UN PROJET INSENSÉ, MAL PRÉPARÉ, PILOTÉ PAR DES AMATEURS ET PAR DES CYNIQUES !


Ce mardi 23 avril, le Conseil Général 93, avec délégation du STIF,  avait organisé, dans le cadre de la « mise en service du tramway », une réunion de « démarche d’accompagnement des commerçants ».


Une centaine de personnes y étaient présentes, à Gérard-Philipe, commerçants, clients et élus (à l’exception notable du PS, du PC et des Verts) .
Une nouvelle fois, les responsables politiques du projet (Jean-Paul Huchon, son adjoint Pierre Serne et Stéphane Troussel, Pdt du CG 93) s’étaient bien gardés de venir défendre leur projet. Ils avaient envoyé au feu quelques techniciens et autres seconds couteaux.


L’actuel maire, Laurent Rivoire, ainsi que les deux maires précédentes, Nicole Rivoire et Alda Pereira-Lemaître, y ont réaffirmé leur opposition ferme et définitive au projet de passage du T1 par la rue Jean-Jaurès. M. Rivoire a dénoncé le caractère fallacieux des arguments des tenants de ce projet. Devant l’attitude du public, huant le projet, les envoyés du Conseil Général ont failli quitter la séance …


Ce qui a frappé l’assistance – au-delà de la nocivité du projet — est le degré d’amateurisme et de méconnaissance des promoteurs du projet. Quelques exemples :


• A la question de savoir où seraient  repositionnées la centaine de places de parking supprimées, la réponse a été : 1- Une soixantaine sur une zone adjacente rue Saint-Denis… dont le maire a tout de suite précisé que cet emplacement avait été réservé par la municipalité pour construire— 2- sur deux terrains … l’un appartenant aux résidents d’un immeuble, l’autre affecté au stationnement des véhicules municipaux !


• A la question du stationnement futur des camionnettes du marché, il a été répondu qu’elles pourraient se garer … dans la parking souterrain de la place des Découvertes, dont chacun sait bien que la plupart des camionnettes et autres camions ne peuvent y accéder compte tenu de la faible hauteur du plafond du parking … et qu’en plus il faudrait transbahuter des centaines de cagettes par un petit escalier.


• A la question : et quid du problème du ramassage des ordures dans la rue Jean-Jaurès, avec les camions poubelles bloquant le tramway ? , il fut répondu … que le problème n’avait pas encore été étudié !!!


• A la question que le séparateur entre la voie montante et la voie descendante était dangereux et bloquait une éventuelle nécessité de passer sur l’autre voie, il fut répondu … que ce serait un séparateur « franchissable «  … De l’art de raconter n’importe quoi, ou tout et son contraire !


• A la question cruciale de la sécurité , puisque les pompiers ne pourraient plus accéder facilement à un sinistre – où même seraient totalement bloqués — il fut répondu … que la question était en cours d’examen, et qu’un avis était attendu de la part de la Brigade de Sapeurs-Pompiers. On sait que les promoteurs de tels projets, en cas de sinistre et d’atteintes aux personnes, sont poursuivies pénalement et risquent de très lourdes condamnations…


• A la question des indemnités prévues pour les commerçants, il fut répondu qu’il « serait tenu compte de la réalité ». On sait que pour le T3 parisien, il n’a été répondu (et encore que très partiellement) qu’à un tiers des demandes. Là, le département a précisé qu’un effort serait fait pour atteindre un taux de réponse des deux-tiers …


• Sur le coût du projet: il avait été répondu à la réunion précédente que le coût du projet se montait à 450 millions d’euros, alors même que les derniers documents officiels font état d’un coût de 640 M€. A la question de l’affirmation de Pierre Serne selon laquelle le budget du projet avait été provisionné, les animateurs de la réunion, très gênés, ont prestement esquivé la question …

• Sur l’enquête publique : elle se ferait vraisemblablement du 15 juin au 15 juillet 2013, soit pour une part pendant les congés d’été, alors même que G. Dufour, chef du projet T1 au département, avait écrit dans son compte-rendu de la rencontre avec les commerçants le 25 février que  « je confirme que l’enquête publique ne se tiendra pas pendant l’été 2013, mais qu’elle aura lieu avant ou après la période de congés d’été 2013 »

  •  Des situations de tramways existant dans des villes de province avec des largeurs de rue  comparables à la rue Jean Jaurès ont été montrées. En fait les exemples n'ont aucun rapport avec la rue Jean Jaurès ; le cas le plus significatif est celui d'Angers : il ne s'agit pas d'une rue principale avec commerçants, et de plus l'alimentation se fait par le sol !!!!

     


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