Le projet de prolongement du T1 ne pose pas des problèmes qu'à Noisy. En effet il implique la réalisation sur Montreuil d'un site de maintenance et de remisage (SMR). Cette infrastructure viendrait mordre sur les Murs à Pêches. La localisation de ce site a été décidée arbitrairement, sans en considérer les implications, tout comme a été imposé le projet de tracé du prolongement du T1 par la rue Jean-Jaurès à Noisy-le-Sec. Ce SMR serait un bâtiment d'une hauteur de 12 mètres, d'une architecture massive et laide abritant, en sus des ateliers, les locaux destinés à une centaine de salariés.
Mais qu'est-ce que les Murs à Pêches ?
Extrait de Wikipédia :
Dès le XVIIe siècle furent créées à Montreuil en Seine-Saint-Denis des cultures de pêchers en espaliers, palissés sur des murs appelés murs à pêches.
Les murs à pêches de Montreuil se développèrent jusqu’au XIXe siècle pour couvrir au plus fort de leur production, en 1870, 600 km de linéaire et fournir 17 millions de fruits1. Ces cultures, uniques en leur genre avec celles du chasselas de Thomery près de Fontainebleau qui adoptent le même principe, permirent de produire sous le climat de la région parisienne des variétés de fruits habituellement réservées aux climats doux du sud de la France.
Aujourd'hui ce site exceptionnel d'environ 35 hectares est fortement menacé. Il est attaqué soit par des projets municipaux (collège, parc nautique de D. Voynet,..), soit du fait de l'appétit des promoteurs, mais aussi par le projet d’installation du SMR qui mordrait sur plus d'1,5 hectare.
Une association, Murs à Pêches-MAP (http://mursapeches.wordpress.com/), se bat pour préserver cet espace unique, et plusieurs recours ont été déposés contre la déclaration d'utilité publique, notamment aux niveaux de Environnement 93 et de Ile-de-France Environnement.
La perte de 1,5 hectare semble pour certains acceptable. Il n'en est rien car l'installation du SMR, en plus d’empiéter sur la zone des murs, dégraderait fortement le site. Tout au contraire, la totalité de l'espace devrait être sanctuarisée et réhabilitée pour deux raisons majeures : l'aspect écologique ( préserver un poumon vert en très proche banlieue), et l'aspect patrimonial (ce mode de culture et ce type de territoire sont uniques en France).
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